Pensées PoèSmS Poèmes

Invitation à notre propre table

Faisons sceller notre pacte d'amour.
Restons sur le chemin de la félicité.
Attendons que viennent la sérénité.
N'oublions jamais nos coeurs troubadours.
Chaque jour passé ensemble est un bonheur,
Invitons nous même à notre propre table,
Nourrissons nous du fruit de notre grandeur.
En toutes choses que cela reste admirable.

L'absence

Si je pouvais mesurer l'absence,
J'obtiendrai la mesure du manque,
Loin de ton essentielle présence.
Si je pouvais mesurer l'absence,
Loin du corps et de son essence,
Perdu au fin fond d'une planque.
Si je pouvais mesurer l'absence,
J'obtiendrai la mesure du manque.

Violence

Je n'ai jamais frappé personne
Même si parfois ma voix résonne
Ma violence n'est qu'à la hauteur
De mes désirs et ses senteurs.

Radio

Chaque fois que je mets la radio
Je pense inévitablement à ton dos
Celui qui sur moi me tenait chaud
Quand dans le bain tu me rendais beau.

Deux fauteuils en discussion

Deux fauteuils continuant leur conversation.
Les deux ce posant la même question
Comment remplir simplement cette absence?
Surtout comment lui donner un sens?
Pour ma part je ne sais plus
De mes cartouches je n'en ai plus
J'ai tout jeté dans la foulée
Ce sentiment de m'être fait rouler.
Je ne peux qu'inlassablement répéter
L'authenticité céleste de ta féminité.
De ton charme je n'en ai pas fait encore le tour
Je veux me présenter dans mes plus beaux atours
Pareil à un chien j'attends tes ordres
Même si comme 'maxsou' il ne veux plus mordre.
Je construirai un palais de verre
Où si tu veux tu pourras t'y reposer
Comme peut-être se dépose le lierre
Prés de moi il te sera facile de t'éterniser.
Je n'espère rien de mieux
Le temps a passé et maintenant que je t'attends
Tu demeures loin de mes yeux
Si loin que l'infini lui même me reprend.
Loin de moi tu t'es faite encore plus belle
Comme un souffle ravageur et mortel
Tu va comprendre comment me distiller
Lorsque autour de toi ses regards se poseront
Tels des papillons attirés par ta peau maquillée
Je crains la quantité de ces beaux moucherons.
Et moi seul dans mon coin à ronger ma raison inutile
Je prierai pour que tu t'arrêtes longtemps à mes cotées
En tenant dans ta main mon coeur futile
Tu pourras ma vie quand tu veux me l'ôter.
Ma femme intouchable, mon épouse du vent
Je maudis fortement cette mise au couvent
Si par ailleurs tu me tiens la chandelle
Ne fait, pitié rentrée que les hirondelles.
Si je meurs là, pas de chrysanthèmes
Seulement le souvenir d'un "je t'aime"
Répandu sur une terrasse de Florence
Où tout pour moi résonnait l'espérance.
Je n'ai plus le courage de penser
Je me sens terriblementt offensé.
Je garde dans ma chair ton odeur
Redoublant chaque nuit d'ardeur.
En attendant le vol de tes mains sur moi
Je mets en cage la fougue de mon émoi.
Il est proche peut-être le réconfort
Humblement je veux croire en cela
Je ferme les yeux en espérant très fort
Que demain nous serons de nouveau là.

TOI!

Je suis un être suffisamment policé
Contrôlant normalement ses excès.
Comme un animal laissé à lui même
J'ai imploré inutilement qu'on aime
Dans la solitude d'une profonde haine
Envers tout ce qui ne bouge pas.
Puisse-t'on se remplir du même repas
Et tes yeux se poser sur moi
A la manière d'un chat siamois.
Ne craint pas mes ignorantes doutes
Continue avec moi un bout de route.
Pardonne mon trop grand empressement
A vouloir toujours être ton amant.
Je suis, belle dame à tes genoux
J'ai tellement peur qu'un remoud
Et son onde emporte à tout jamais
La frêle certitude de mon plumet.
Rassure toi je veux surtout une paix
Pure comme un chevalier et son épée
Laissée dans un fourreau scellé
A tout jamais dans la sage éternité.
Dit moi toujours que tu m'aimes
Jamais que la noirceur de mon âme
T'arrêtera de regarder cette flamme
Qui brûle fort dans mes matins blêmes.
Ne me quitte pas porte moi en toi
N'ai pas peur de moi, sourit moi.
Ne m'abandonne pas aux temps.
Vient me voir de temps en temps.
Laisse moi poser ma tête sur ton sein
Laisse moi caresser tes reins.
Je suis un fugitif obscur sans toi.
Je ne veux même plus de toit.
J'erre comme un vaurien, un damné
A la recherche de l'être tant aimé.

La sanction

Le friselis des draps sur mon renoncement...
Ô calice ouvert! Lévre palie!
Ma sapience dissipe un goût amer.
Le navaja bombe la voile emplie,
L'écume de ses flancs éphémères
Ma sapience dissipe un goût amer.
Mieux ceci que d'être morte!
L'écume de ses flancs éphémères
L'anagogie doucement les emportent.
Mieux ceci que d'être morte!
Il a immiscé in petto son kriss.
L'anagogie doucement les emportent.
En bondissant fort comme un axis.
Il a immiscé in petto son kriss.
En palpitant au mât qui la berce.
En bondissant fort comme un axis.
Sur le châlit plonge et la renverse.
En palpitant au mât qui la berce.
Son dernier râle me poursuit.
Sur le châlit plonge et la renverse.
La semence blême asperge la nuit.
Son dernier râle me poursuit.
Est-ce bien moi que j’ai tuée ?
La semence blême asperge la nuit.
L’éclair fend la tendre nuée.
Est-ce bien moi que j’ai tuée ?
C’était le destin, il l’a aimé !
L’éclair fend la tendre nuée.
L’hanap c'est ouvert pour jamais.
C’était le destin, il l’a aimé !
Que je renaisse afin que j’oublie !
L’hanap c'est ouvert pour jamais.
Ô calice ouvert! Lévre palie!